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FREINAGE 2.0 : Optimisez votre freinage pour un pilotage de précision

par Admin Articles

Le frein à disque s’est imposé sur tous les vélos modernes : du vélo de route à l’enduro, dh, XC, gravel, bmx. Son arrivée dans l’univers de vélo de route est synonyme pour un grand nombre de cycliste un apport de sécurité incontestable. Chaque système a des avantages et inconvénients le freinage au patin en conserve aussi (Grade 9 à réalisé un article à ce sujet ici : https://www.grade9.fr/actu/blog/654-velo-les-freins-sur-jantes-sont-ils-morts). En revanche, il reste encore beaucoup d’idées reçues, de choix techniques fermés, et de technologies mal comprises.

Ce guide vous aide à comprendre le différences de choix de liquide, type d’étrier (monobloc ou non) , à comparer les technologies (DOT vs minéral), et découvrir les différentes solutions pour conserver un freinage optimal.

De la performance à la maîtrise

La puissance d’un frein ne fait pas tout. Ce qui compte, c’est la cohérence, la durabilité et le contrôle dans toutes les situations : descente, pluie, freinage d’endurance ou requérant de la puissance.

Certains fabricants ont fait le choix de construire chaque pièce d’étrier en une seule pièce usinée CNC, pour garantir à la fois rigidité, précision et longévité. On obtient ainsi des freins :

  • performants, même après plusieurs saisons,
  • personnalisables et révisables,
  • avec un ressenti constant dans toutes les conditions.

Et quand une pièce s’use ? Elle peut être remplacée, jusqu’à plus de 10 ans après l’achat pour certaines marques , d’autres ne proposent pas de pièce pour réparer, il faut changer l’étrier en entier.

1. Le rôle du liquide de frein

Un système hydraulique fonctionne comme un câble… mais liquide. Le liquide de frein transmet la pression exercée sur levier jusqu’aux pistons qui poussent les plaquette sur le disque.

🧪 Il doit donc être :

  • Incompressible,
  • Stable thermiquement,
  • Insensible à l’air et à l’eau.

Une bulle d’air dans le circuit ? Le levier devient spongieux. Une montée en température sans marge thermique ? Le liquide bout, la pression chute, vous perdez la puissance.

Imaginez une colonne solide de liquide enfermée dans la durite. Vous appuyez au levier → la pression se transmet directement aux pistons. Sauf si un élément s’interpose : de l’air, de la vapeur, ou une zone compressible (durite endommagée, joint…)

2. Chaleur et performance : le vrai combat du frein

Quand vous freinez, vous transformez l’énergie cinétique de votre roue en chaleur. Cette chaleur :

  1. se propage aux plaquettes,
  2. puis à l’étrier (bloc,pistons,joints)
  3. puis au liquide.

Si le liquide dépasse son point d’ébullition ? Il se transforme en gaz compressible → perte de pression, freinage inefficace, fading* des plaquettes, création de condensation dans le circuit. Le choix du fluide est donc capital : il conditionne votre marge thermique et votre sécurité.

*le fading désigne littéralement « l’évanouissement » de la puissance de freinage dû à une chaleur excessive des plaquettes. Cet état est provoqué par la détérioration des couches superficielles de la garniture, qui se trouvent dès lors comme lubrifiées. Le choix de type de garniture devra être défini en fonction de votre pratique, conditions météo, et bien sur circuit de freinage.

3. DOT OU MINERAL ?

Un mauvais entretien, freinage prolongé, utilisation, intensité, système de freinage inadéquat en fonction de la pratique, poids, peut provoquer un phénomène de vapor lock (formation de vapeur dans le système) = perte d’efficacité totale ou partielle du freinage.

Contrairement au DOT qui absorbe l’humidité, l’huile minérale la laisse se concentrer au point le plus bas du circuit — souvent l’étrier, là où la chaleur est la plus forte. Résultat : eau = vapeur à 100°C = perte de puissance progressive, blocage des pistons (non lubrifiés), et dans certains cas, fuite du liquide avec contamination du disque et des plaquettes. Un enchaînement discret mais potentiellement critique. Certaines marques ne proposent pas ces pièces en rechange. Un étrier neuf est obligatoirement replacé.

Propriétaire et non normée : chaque marque (Shimano, Magura, sram, etc.) impose son propre liquide. Il est obligatoire d’utiliser exactement celui recommandé, sinon les performances peuvent chuter et la garantie peut sauter. Le cout du liquide pour les ateliers est pour certains produits 10 fois plus élevé avec le matériel qui doit être 100% dédié pour chaque liquide.

Le liquide minéral utilisé dans les freins (Shimano, Magura et maintenant dans les nouveaux freins Sram…) est un fluide hydraulique à base d’huile minérale, donc issu d’un raffinage du pétrole. C’est un mélange chimique formulé pour résister à la chaleur, à la pression, et ne pas abîmer les joints. Il est moins corrosif et moins hygroscopique (n’absorbe pas l’eau) que le DOT, mais il reste un produit industriel formulé chimiquement.

4. Pourquoi tous les systèmes ne sont pas compatibles

Les joints, membranes, durites sont conçus spécifiquement pour un type de fluide. Mettre du DOT dans un système prévu pour de l’huile minérale (ex : Shimano) = destruction des joints.

On ne change pas de fluide sans changer toute la ligne hydraulique (levier, durite, étrier).

C’est ce qui rend chaque système fermés et non évolutifs, excepté certaines marques comme Hope Technology (30 ans d’expérience dans le monde du freinage) qui a développé des étriers de freins pour chaque marque avec les pitons et joints appropriés pour chaque type de liquide.

Un étrier peut être fait en deux parties vissées (plus simple à produire), ou usiné d’un seul bloc (monobloc CNC). Avantages :

  • est plus rigide,
  • limite les déformations,
  • répartit mieux la chaleur,
  • et garde les plaquettes parfaitement parallèles au disque.

Certains fabricants vont plus loin en proposant des étriers :

  • à 4 pistons,
  • compatibles avec toutes les marques de leviers
  • fonctionnant au DOT et minéral
  • garantie de pièces détachées et configurables à la carte (choix de couleur de piston et d’étrier
  • Plus besoin d’adaptateur l’étrier est proposé directement au diamètre du disque.
  • Résultat :
  • Freinage puissant et modulable,
  • Compatible avec vos leviers actuels,
  • Entretien simple,
  • Étrier réparable à long terme.

6. Le disque, un élément critique

Les disques « sandwich » (alu au cœur, acier ou inox autour) ont été popularisés pour leur légèreté et leur capacité de refroidissement. Mais ils présentent des défauts :

❌ Aluminium + acier = dilatation différente → risque de voilage à chaud ❌ Rivetage ou collage = jeu, bruit, vibration dans le temps ❌ Inox martensitique (dur) souvent utilisé = moins d’adhérence à froid ou sur le mouillé

Une autre solution : les disques flottants, issus de la moto/auto : Composés de deux parties mobiles, L’anneau de freinage, la frette peut se dilater sans contrainte garantissant un centrage constant et silence, une longévité accrue et stabilité thermique supérieure.

En freinage d’endurance s’inscrivant dans la durée ou en forte charge (gravel chargé, e-bike, descente), le disque flottant offre un net avantage utilisé en GP moto par exemple.

7. Un bon frein = plus qu’un levier

Un système de freinage, c’est :

  • Un levier,
  • Une durite,
  • Un fluide,
  • Un étrier,
  • Des plaquettes,
  • Un disque,
  • Une bonne intégration.

Changer un seul élément (disque, plaquettes, liquide…) peut déjà transformer votre expérience. Choisir un ensemble cohérent avec votre vélociste, pensé pour être réglé, entretenu et personnalisé selon vos besoins c’est un vrai saut qualitatif.

8. Ce qu’on vous dira rarement : la clé est dans les détails

Un frein peut perdre 30 % de sa performance juste à cause d’un étrier mal aligné. Et ça, on le voit tous les jours en atelier.

Bien souvent les fabricants fournissent des cadres peints, avec des irrégularités de surface (peinture, soudure, résine) ou l’étrier n’est pas en place. sous la contrainte du frein, l’étrier va bouger et générer du bruit : lors du pédalage (plaquettes qui touchent, et lors du freinage)

Pour garantir un contact optimal, les ateliers spécialisés réalisent un surfaçage des portées de l’étrier sur le cadre ou la fourche à l’aide d’outils de rectification.

Résultat : Un alignement parfait les frottements parasites sont éliminés, une puissance linéaire, et un silence royal.


9. Besoin de conseil ?

Vous voulez :

  • Supprimer un bruit récurant
  • Un freinage plus puissant
  • Un freinage plus constant,
  • Personnaliser votre système de freinage
  • Avoir l’assurance d’un frein réparable

Expliquez-nous votre configuration actuelle, vos attentes et votre pratique.
Nous vous conseillerons objectivement sur ce qu’il est possible de garder… ou d’optimiser pour votre vélo actuel, ou pour vous guider dans vos choix pour votre futur projet.

Vous pouvez nous contacter par ici

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